Ne jamais signer une offre d’indemnisation, fut-elle en apparence importante à vos yeux, sans nous avoir consultés.
Il y a un peu plus de deux ans , une jeune femme a souhaité me consulter pour me faire lire les conclusions d’une expertise médicale à laquelle elle s’était rendue seule à la demande de son assurance (c’était un accident de la circulation). L’expertise s’est mal passée. Elle m’a décrit un moment très désagréable, avec un médecin qui n’était pas à l’écoute de ses souffrances et semblait vouloir ignorer tout un pan de son histoire traumatique. Les conclusions de cette expertise ont permis ensuite à la compagnie d’assurance de faire une offre: 5000 euros!
J’avais face à moi une dame en grande souffrance, avec des plaintes majeures, et je me demandais comment le médecin de la compagnie avait pu à ce point ignorer ce dont cette dame me parlait. Nous avons donc décidé de recommencer les expertises. Une première, une deuxième, un sapiteur orthopédiste, puis une réunion de synthèse, le tout en binôme avec un médecin de recours qui avait bien cerné la pathologie de cette victime.
En novembre 2025, nous parvenons au terme le la procédure: nous avons engagé des pourparlers avec la compagnie d’assurances et sommes parvenus à la somme de … 350 000 euros.
Je n’ai pas pour habitude de brandir des chiffres en étendard comme certains le font. Comme si la réparation du préjudice corporel était une loterie à laquelle 100% des gagnants ont tenté leur chance! Mais pour une fois il m’a semblé utile de témoigner sur cette expérience.
Dans ma pratique, je constate que le rapport est de 1 à 6 entre une indemnisation de victime non assistée, et une indemnisation d’une victime assistée par un avocat et un médecin conseil. Mais ici on est au delà de ce que j’imaginais…
Malheureusement, les victimes cèdent au découragement, lassée d’attendre, pressée d’en finir, et de tourner une page. Elle préfère s’arrêter, accepter une transaction, et vite oublier. Je comprends ce sentiment. Mais avant d’y céder, osez franchir la porte d’un Cabinet d’avocats. C’est notre métier. Vous écouter, vous éclairer, vous conseiller. Et ensuite, vous pourrez décider en conscience de poursuivre l’action, ou d’y renoncer. Mais au moins, vous saurez!
